mercredi 29 mai 2013

Jour 57. On remplit les valises !


Eh oui, notre dernière journée chez les Écossais! Pendant que papa va au bureau pour ramasser ses choses et dire au revoir à ses collègues, le reste de la famille déambule dans les boutiques sur le Royal Mile.

Extrait du journal de Clément :
« Après nos leçons, nous sommes allés acheter mon kilt. Rendus au magasin, nous avons acheté mon kilt et mon sporran. Puis nous sommes allés à un autre magasin, mais nous n’avons rien acheté. Après nous sommes revenus au même magasin et nous avons acheté une jupette de motifs tartans pour Adélaïde, une cornemuse pour Adrien et un bonnet de motifs tartan et une chemise de Highlander à moi. Aujourd’hui, c’est le dernier jour que nous passons en Écosse. J’ai hâte de revenir à Montréal et de retrouver ma maison, mais je suis un peu triste de quitter Édimbourg. »

Extrait du journal d’Adrien :
« Aujourd’hui c’est la journée de magasinage. On est allé acheter le Kilt de Clément. Adélaïde a eu un kilt pour fille sans sporran. Moi j’ai eu une cornemuse. Quand je suis arrivé à la maison, ma cornemuse ne marchait plus. Je suis triste de quitter Édimbourg. Ça a été très amusant d’aller en Écosse. J’ai très hâte de rentrer à Montréal. Pour notre dernier souper en Écosse, on va manger chez Orchard. J’ai mangé un fish & chips comme mon meilleur papa Antoine. »

Ainsi s’achèvent nos aventures écossaises !



Jour 56. La bataille de Culloden


Par un drôle de hasard, nous gardons pour cette dernière journée de voyage la visite de ce champ de bataille qui marqua la fin des aspirations d’indépendance de l’Écosse. C’est un peu la bataille des plaines d’Abraham des Écossais. Ce lieu historique n’est qu’à quelques kilomètres d’Inverness. Cynthia tenait beaucoup à cette visite. L’ambiance sur le site est lourde. Le bâtiment abritant l’exposition est construit de sorte à être terne et presque invisible dans le paysage.

Ça nous fait drôle à nous aussi. La semaine dernière, nous visitions le lieu où la rébellion de Bonnie Prince Charles avait débuté; aujourd’hui nous découvrons là où tout a pris fin.

L’exposition est très bien faite. Nous suivons un parcours. D’un côté, on découvre le défilement des événements vu sous l’angle jacobin, et de l’autre sous l’angle des Anglais.



Extrait du journal de Clément :
« Aujourd’hui nous retournons à Édimbourg. Après avoir pris notre déjeuner au buffet de l’hôtel, nous partons voir le champ de bataille de Culloden qui est le dernier endroit où s’est passée une bataille pendant la révolte de 1745 (menée par Bonnie Prince Charles). Au champ de bataille, il y avait un bâtiment où il y avait une exposition sur la révolte de 1745. J’y ai vu plein de sabres, fusils et des fragments de balles. À la fin, il y avait un film de cinq minutes qui était pas mal violent. Dans le champ de bataille, il y avait huit drapeaux. D’un côté, il y avait quatre drapeaux bleus et de l’autre, quatre drapeaux rouges. Les bleus représentaient la ligne où les Jacobins (les Écossais) étaient placés, et les rouges représentaient la ligne où étaient les forces gouvernementales (les Anglais). Le champ de bataille (et la bataille elle-même!) nous fait penser aux plaines d’Abraham. »



Extrait du journal d’Adrien :
« Après je suis allé au champ de bataille de Culloden. Il y avait un petit film quand même violent. C’est comme si on se trouvait en plein milieu de la bataille. Si on s’était trouvé là pour vrai on se serait fait facilement écrabouiller avec tous ces gens qui tirent, courent et trébuchent. (…) Le chef des Anglais s’appelait le Duc de Cumberland. On l’appelait le boucher parce qu’il a tué tout le monde. Le boucher tue les animaux, alors c’est comme si le monde était des animaux. J’ai vu une présentation d’un monsieur qui montrait des armes et des techniques (de combat). Les clans mettaient leur chef devant alors quand il se faisait tuer, les autres devaient attendre un nouveau chef. »





Nous passons beaucoup plus de temps que prévu aux champs de Culloden. Après, il est temps de rentrer à la maison. De toute façon, il pleuvra abondamment tout le long de la route jusqu’à Édimbourg. 

Jour 55. Eilean Donan Castle et Nairn Beach


Après une excellente nuit (pas vraiment, non) dans notre hôtel cinq étoiles, nous lui disons adieu.


Extrait du journal de Clément :
« Ce matin nous prenons notre déjeuner au restaurant à côté de notre auberge de jeunesse et après nous partons, direction Inverness, capitale des Highlands. Notre premier arrêt est le château d’Eilean Donan. Il a été construit dans les années 1300 pour résister aux invasions vikings. Puis il a été détruit par les Anglais quand les Espagnols étaient dedans pour aider les Jacobins. Par après, il a été reconstruit et utilisé comme manoir. Dans le temps où les clans se faisaient la guerre, une histoire raconte qu’il y avait trois soldats dans le château et que les ennemis étaient beaucoup trop nombreux. Le chef des trois soldats était mourant, alors MacRae pria pour qu’un miracle se produise, il visa le cœur du chef du clan ennemi (avec sa dernière flèche), mais elle se planta dans le pied du chef. MacRae s’agenouilla en attendant son sort. Puis il s’est relevé et a vu que le chef du clan ennemi avait retiré la flèche de son pied et quelques minutes plus tard son sang s’était tout déversé et il est mort! »

Le nom MacRae signifie « Fils de bonne fortune ».



Le château d’Eilean Castle est le plus photographié en Écosse. On peut imaginer pourquoi, le décor en enchanteur! Des scènes de plusieurs films y ont été tournées dont « Rob Roy » et « The World is Not Enough ». Ce qu’il y a d’ironique c’est que cette structure n’est pas du tout originale. Comme l’explique Clément, tout avait été détruit il y a fort longtemps déjà et ce n’est que dans les années 1930 que les descendants de la famille MacRae ont racheté le domaine et réalisé le rêve familial de reconstruire le château. Malheureusement pour nous, le château est en rénovation; donc on ne transformera pas nos photos en carte postale.


La visite n’est pas si extraordinaire que ça. Il y a beaucoup de monde (encore plus lorsque nous sortons) et l’intérieur du château est un peu étrange. C’est maintenant davantage un manoir familial qu’un château, et aux étages supérieurs on a l’impression de vivre un épisode de la vieille série « Des gens riches et célèbres ». Il y a un peu partout des portraits de famille récents et autres photos de mariage. Les photos étaient interdites à l'intérieur.



Une chance, il y a deux courts films projetés sur les murs (dont celui raconté par Clément) qui sont très bien faits et aussi ce monsieur déguisé dont nous parle Adrien.

Extrait du journal d’Adrien :
« Un monsieur nous a présenté comment il était habillé, il a soufflé dans son fusil et il a pris sa longue épée. Il y avait des trous d’espionnage parce que la meilleure façon d’attaquer le château était de rentrer dans le château et de se faire passer pour des amis. »

Il fallait donc se prémunir contre les possibles trahisons!


Une fois la visite terminée, nous reprenons la route. Nous traversons toute la chaîne de montagnes, cette fois-ci par le nord, jusqu’à Inverness. Mais avant d’aller à l’hôtel, nous arrêtons à la plage de Nairn un peu à l’est d’Inverness. Les enfants trouvent l’air un peu frais (et pour faire changement, il vente beaucoup), mais ils finissent tout de même par apprécier le moment.





Extrait du journal d’Adrien :
« Après je suis allé à la plage Nairn. J’ai planté un bâton de bois dans le sable à la marée haute et à la marée basse, l’eau était peut-être au moins 10 mètres plus loin. J’ai fait une grotte et un gros trou dans le sable. Je me suis baigné dans l’eau et l’eau était chaude (?!?). Notre chambre d’hôtel est très belle. J’ai pris un très bon souper. »