La journée n’est pas encore commencée
que nous sentons la tristesse dans l’air. Les enfants se lèvent avec l’air
piteux; ils savent qu’ils devront dire au revoir à Skye ce matin. Ce soir, nous
passerons la nuit ailleurs. Les adieux s’annoncent difficiles…
L’autre suggestion de la dame du chalet
était les montagnes Quiraing non loin d’ici. Nous sommes un peu surpris au
départ, la dame nous avait annoncé des paysages fabuleux. Pourtant, le paysage
est beau, mais ressemble beaucoup à ce que nous pouvons voir partout en Écosse.
Mais en l’espace de quelques minutes, tout change. Nous traversons un plateau
de montagnes aux sommets parsemés de bruyères pour découvrir sur l’autre
versant une vallée verdoyante au dénivelé magnifique!
Nous stationnons la voiture et entreprenons
une randonnée. Nous ne savons pas où le sentier mène ni même quelle distance
nous devons parcourir, mais nous partons à l’aventure. C’est tellement beau!
Tout le monde est envoûté par ce sentier qui longe le flanc de la montagne.
Mais il faut faire attention, le sentier est parfois étroit et les falaises
abruptes.
Extrait du journal d’Adrien :
« Ce matin je suis très triste de quitter Skye Jump. Je me suis très bien amusé avec lui. Après je suis allé marcher dans les montagnes Quiraing. Nous avons traversé deux rivières. (…) Le chemin était très petit et sans barrière. J’ai glissé sur des buttes de gazon, ça glissait quand même vite. J’ai vu deux moutons mâles très laineux. »
La randonnée est vraiment très chouette, mais un plus longue que ce que nous avions prévu. Nous prenons plus d’une heure pour arriver à destination. C’est que nous n’avons apporté ni eau ni nourriture. Parents irresponsables. Au moins, les enfants sont bien habillés parce que le vent souffle fort.
Le chemin du retour est tout aussi
beau. Nous prenons un petit dîner dans la lande et partons un peu plus au nord
pour visiter le Island Life Museum qui raconte le quotidien des gens d’ici il y
a plus d’un siècle. La visite est intéressante et nous apprécions tout
particulièrement la découverte des chaumières, car dehors le vent souffle de
plus en plus fort et les nuages menacent. Il y a l’atelier du forgeron, celui
du tisserand et la maisonnée de la famille. C’est sympathique, mais très
modeste. Nous apprenons que les pêcheurs étaient (sont?) très superstitieux. Saviez
que nos bons pêcheurs croyaient que cela portait vraiment malheur de croiser
une femme le matin en se rendant au bateau? Un présage de tempête…
Extrait du journal d’Antoine :
« Pour
moi, le risque de tempête est fort quand je croise ma blonde le matin avant de
quitter pour le travail »
Notre dernier arrêt sera la randonnée
pour aller voir The Old Man of Storr. Le problème, c’est que le temps s’est
vraiment gâté. Le vent est épouvantable, il pleuvote de façon intermittente, et
il faut marcher environ 45 minutes pour se rendre au pied de ce rocher. Sur le
sentier, nous sommes troublés par cette forêt de pins qu’il faut traverser. Il
ne reste rien. Tout a été coupé!
Extrait du journal de Clément :
« Après
une petite collation, nous allons voir le vieil homme de Storr, mais rendu
là-bas nous avons de la difficulté à distinguer un visage dans la pierre.
Après, nous allons souper au restaurant et je mange une tour de Haggis. Puis
nous allons nous reposer à notre super caravane! »
Clément a bien raison, pas facile de
distinguer un visage de vieil homme dans ce gros rocher. Surtout avec la pluie
et le vent. Cynthia a d’ailleurs rebroussé chemin avec Adélaïde, la petite en
avait vraiment assez. Nous redescendons donc assez rapidement à la voiture.
Nous prenons ensuite un bon repas dans
ce gros hôtel-restaurant isolé de tout au pied des montagnes Cuillins, de loin
les plus hautes de l’île. Les enfants s’amusent au parc en face en attendant
leur assiette…
Il nous reste alors environ 45 minutes
de route pour nous rendre tout au sud de l’île à Kyleakin où nous passerons la
nuit dans… une caravane dans l’arrière-cour d’une auberge de jeunesse! Eh oui,
c’est tout ce que papa a trouvé comme logement pour cette nuit. Absolument tout
était complet pour ce samedi soir sur l’île et même dans les environs de l’île.
La caravane est « miteuse », c’est le bon mot. Au moins, l’ambiance
est à la fête à notre arrivée!
Extrait du journal d’Antoine responsable
d’organiser les voyages :
« Je
vais dormir sur le divan pendant une semaine. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire