lundi 6 mai 2013

Jour 31. Un long voyage… pour Orkney!


Attention, c’est parti ! Nous quittons la maison à 8h30.
Première étape : marche de 30 minutes pour se rendre à la gare. Il faut bien les faire bouger un peu ces enfants avant le périple qui s’amorce.

Deuxième étape : Train #1 entre Édimbourg et Perth. Durée : 1 heure 20 minutes. Arrêt de 20 minutes à la gare.


Troisième étape : Train #2 entre Perth et Inverness. Le paysage est superbe ! Nous traversons une chaîne de montagnes aux sommets enneigés. Nous approchons du pays des Highlands. Durée : 2 heures 15 minutes. Arrêt de 30 minutes à la gare.



Quatrième étape. Train #3 entre Inverness et Thurso. Nous sommes vraiment au milieu nulle part durant ce trajet. Après avoir longé la côte Est pendant un moment, nous rentrons dans les terres pour traverser les Highlands. Adrien et Adélaïde s’endorment. Clément admire ces nombreux troupeaux de « Red deers ». Finalement, à 17h45 nous arrivons à Thurso. Durée : 3 heures 45 minutes.




Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Normalement, nous aurions dû prendre le traversier à Scrabster, à 5 minutes de taxi de la gare. Maintenant, nous devons nous rendre à Gill’s Bay pour prendre un autre traversier. Gill’s Bay se trouve à 35 kilomètres de la gare. Nous avons exactement 45 minutes avant le départ du traversier. C’est l’étape la plus serrée de notre périple; celle qui failli tout remettre en question.

Cinquième étape : De Thurso à Gill’s Bay en taxi
Le chauffeur de taxi est non seulement sympathique mais aussi fort efficace. Nous arrivons donc à 18h15. Juste le temps de récupérer nos billets, de monter à bord, et c’est parti !

Sixième étape : Traversier entre Gill’s Bay et St. Margaret Hope (Orkney)
Ouf ! Sur le traversier, nous relaxons. Le plus stressant est derrière nous. Nous sortons brièvement sur le pont mais il vente fort et il pleut. En fait, il a plu presque toute la journée. Après une heure, nous mettons pied à terre à St. Margaret Hope, petit port isolé. Il n’y a ni commerce, ni restaurant, ni taxi. C’était l’autre étape un peu compliquée du voyage. Nous sommes à 1 heure de route de Stromness où nous devions récupérer notre voiture de location. La compagnie nous a proposé de nous attendre avec la voiture à Kirkwall qui est à 30 minutes de St. Margaret Hope. Il nous faut donc attendre l’autobus qui parcourt l’île. Tout cela a été prévu et calculé. Il est 19h30. L’autobus arrivera à 20h.



Il pleut, il pleut, il pleut. Nous prenons refuge dans l’abri d’autobus, seul petit Oasis de « sècheresse » qui s’offre à nous. Après quelques minutes, nous sommes seuls avec deux autres types dans ce trou perdu. Tout le monde est parti, même les employés du traversier qui ont terminé leur journée. Si le bus ne se pointe pas…
À 20h l’autobus arrive. Ouf !

Septième étape : autobus entre St. Margaret Hope et Kirkwall.
Les enfants tiennent le coup. L’air chaud et sec de l’autobus nous fait du bien. Et il faut dire que nous sommes tous encouragés par le fait qu’il ne nous reste plus qu’à récupérer l’auto et le tour sera joué. À 20h30, douze heures après avoir quitté la maison ce matin, nous arrivons à Kirkwall. Nous allons enfin récupérer la voiture…

Huitième étape : là où tout dérape…
Eh oui, vous l’aurez deviné. Lorsque nous descendons de l’autobus, nous sommes seuls. Personne ne nous attend. Il n’y pas de voiture de location. Il n’a personne. L’office de tourisme est fermé, il n’y a pas de voyageur, pas de flâneur, pas de mouette, et même pas de mouton. Rien. Personne. Il est 20h30, seuls, sous la pluie battante et la noirceur qui s’installe…

Ces petits points de suspension résument bien ce qui nous passe par l’esprit.

Maintenant, quoi faire ? Évidemment, nous appelons la compagnie de location d’auto. Bien sûr, personne ne répond. Nous déambulons donc au port avec nos bagages, sous la pluie qui rigole et qui semble nous dire : « ha ha ha, vous allez vous en rappeler de celle-là, et ne comptez pas sur moi pour vous rendre la vie plus facile ! ». Après 30 minutes à chercher – chercher quoi ? Je ne sais pas, une voiture aux phares allumés dont la porte s’ouvrirait pour que quelqu’un nous crie « Here you are, I have been searching for you everywhere ! ». Mais non, personne. Nous décidons de nous réfugier dans ce petit hôtel du port pour trouver une solution. Il est 21h30, nous sommes trempés, et nous n’avons toujours pas mangé.

Quand nous rentrons, on nous regarde comme si on débarquait d’une autre planète. Il n’y a plus aucun client dans le restaurant. Nous expliquons notre situation. Je crois que nous avons dû faire vraiment pitiés - et les Écossais sont en général fort sympathiques - car la dame du resto a pris les choses en mains. Ils ont ré-ouvert la cuisine – qui était fermée – afin que les petits puissent manger… un fish & chips! Papa et maman eux se contentent d’une bière. Ça fait du bien! La dame trouve le numéro de téléphone personnel du propriétaire de la compagnie de voitures de location. Le type ne comprend pas. Il dit qu’il n’y avait pas de note pour nous apportez une voiture à Kirkwall…

Sans commentaire.

Savez-vous combien de communications téléphoniques et par courriel nous avons eu avec eux cette semaine?

Conclusion de cette huitième étape. Nous prenons un taxi jusqu’au chalet qui est à 35 kilomètres de Kirkwall, et le type nous apportera la voiture demain matin. Arrivés au chalet (à 23h30), la dame nous attend. Elle est très gentille et nous exprime son outrage absolu par rapport à l’attitude du type qui nous loue la voiture.

La maison est toute chauffée. Ça fait du bien. Un petit panier de « goodies » est sur la table : pains, sablés, biscottes, fudge... Au frigo : lait et fromage. Tous des produits locaux. Et comme nous n’avons pu arrêter à l’épicerie, nous aurons donc quelque chose à se mettre sous la dent au levé… 

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